Tu es l’ange. Ici, incarné.
Avec moi. Tu es mon abîme.
La beauté fragile qui détruit
Tout. Tes mains ne sont pas des Mains.
Ce sont les ailes légères que le vent
Agite sur la terre aride
Fiancée à mes pleurs.
Si tu le savais, ce savoir aussi pourrait
Me détruire. Tu ne le supporterais pas.
Pas même un instant. C’est l’étendue
Où l’abîme cherche l’Éther et tous deux
Signent un nouveau pacte.
Mon cœur souffre. Comment un mortel
Pourrait-il le supporter ? En s’aveuglant.
Mais dans les ténèbres, je vois s’agiter
Tout ce qui sur ton passage révèle
La présence de l’Ange.
Ce fut impossible et le sera toujours supporter la
Mesure dans l’infini qui souffle ici
À mes côtés. Tu Es l’Insomnie.
Laisse ce mortel consumer
Ses peurs violacées et verse ses
Cendres en honneur de tes ailes.
2006-11-10 |