Simulacre d’une mer évaporée.
Et les navires échoués
Comme des corbeaux dans un désert cruel,
Pas imaginaire. Personne ne pourra assécher
La mer quand le désert est la demeure
Où tu habites et le langage
Où tu loges est le sable que le vent
Efface maintenant. Il n’y a rien à dire
Ni à ajouter, les titans
L’ont fait et de nous demeure
Seulement l’écho d’un mystère entaché.
Nos formes fragiles dans le désert
Prennent des formes grotesques quand
Arrive le crépuscule : pas d’hymnes ni d’élégies
Pour les Dieux déjà morts et celui
Qui tente le chant est seulement un spectre.
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