La justification de la nécessité de cette lecture métrique nous entraînerait trop loin, comme aussi l'explication détaillée de l'effort d'interprétation au terme duquel nous avons pu déterminer la lecture " métrique " à adopter pour chacune des indications métronomiques de la Neuvième Symphonie.
L'essentiel est de comprendre que ce ne sont pas les indications de Beethoven qui posent problème, mais notre manière de les lire et de les comprendre. L'interprétation des indications métronomiques de Beethoven suppose donc plusieurs choses :
- Tout d'abord, qu'on se convainque que le recours au métronome n'a rien d'accessoire chez Beethoven. Le compositeur attribuait à la mise au point définitive de cet instrument et à son utilisation systématique une importance décisive pour l'émancipation du langage musical.
- En second lieu, que la mise au point définitive du métronome par Mäzel aux environs de 1815 est l'aboutissement d'une longue recherche, dont on peut chercher les premiers signes dès la Renaissance, et qui répondait à des préoccupations majeures des différents acteurs de la création musicale.
- Enfin, que l'usage qu'en fait Beethoven ne peut être compris et interprété sans une étude approfondie du rapport de Beethoven à la notion même de rythme.
Qu'indique Beethoven lorsqu'il indique un tempo ? Quelle valeur, ou quel ensemble de valeurs, ou quelle subdivision de valeurs désignera le nombre qu'il décidera pour finir d'indiquer ? Il fa ut ici une solide approche de la tradition qui a nourri Beethoven, et en fonction de laquelle il adopte spontanément une manière bien particulière d'utiliser son cher métronome.
On ne peut qu'indiquer ici les résultats de cette étude, c'est-à-dire mettre en rapport les indications de Beethoven et la lecture " métrique " qui nous a paru s'imposer, c'est-à-dire au fond leur traduction en notation "moderne". Nous renvoyons pour une présentation approfondie de cette problématique à l'étude qui figure sur notre site Internet http://www.hodie-world.com . On y trouvera une rapide présentation du processus historique qui a mené à la mise au point définitive du métronome, quelques éléments mettant en évidence l'intérêt constant de Beethoven pour les possibilités qu'offrait cet appareil, et un argumentaire plus détaillé sur la nécessité du recours à la lecture métrique, et sur le détail de son application aux indications métronomiques de la Neuvième Symphonie.
TIC
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