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RICHARD KHAITZINE
Mystères de Da Vinci

L'an passé, j'ai démontré dans mon ouvrage, consacré à la Joconde (1), que ce tableau, sans doute le plus populaire de tous, était une allégorie alchimique et, en particulier, des deux voies, terrestre et humide, soulignées par le double paysage ainsi que par l'étymologie latine du mot sourire.

En effet, concernant le mystérieux sourire de Mona Lisa, il est étonnant que personne ne se soit avisé du fait suivant. Sourire, étymologiquement, provient du latin subridere, terme forgé au XIIe siècle. Sourire, exprime l'idée de rire en dessous, rire sous cape, rire silencieusement et donc de façon occulte. Quant au verbe rire, il est issu du latin populaire du XIe siècle ridere au sujet duquel les dictionnaires précisent e bref (en latin populaire), ajoutant: classique. ridere (e long).

Comment mieux souligner la voie brève et la voie longue? Cette hypothèse de travail est confirmée par Pierre Dujols, libraire-érudit, dernier descendant des Valois et grand ami de l'alchimiste Fulcanelli.

À propos du langage des errants, Dujols précisa, dans La chevalerie amoureuse : «La Sorgue est la langue des errants, ou amoureux. Sorgue est un dérivé de surrigo, subrexi qui a donné subririo : le sourire, le rire en-dessous, l'ironie.» Ceci n'est-il pas conforme à mon analyse du sourire de la Joconde?  

L'une de mes lectrices a acheté un dessin, qu'elle pensait avoir été peint par Leonardo Da Vinci. Elle a procédé à un montage similaire à celui qu'elle avait exécuté sur la Joconde. Les deux montages révèlent de singuliers motifs qui ne doivent rien au hasard.  

- Premier cliché: La Joconde (buste). Le montage fait apparaître une étoile. Dans ses carnets, le peintre avait écrit: "Celui qui se laisse guider par l'étoile ne peut se perdre en chemin."  

- Second cliché: Le visage de la Joconde. Il faut regarder ce visage à l'envers. En masquant les yeux situés à droite et à gauche, à 'aide des deux mains, et en ne laissant subsister que l'oeil central, on observe la forme très nette d'un babouin (singe)

- Troisième cliché: la femme du dessin, buste: Le montage laisse voir une étoile.

- Quatrième cliché: Le visage de la femme. En pratiquant comme pour le second cliché, la partie centrale laisse voir une tête de chien.  

Explications symboliques: Le babouin était chez les égyptiens l'une des représentations de Thot... le dieux lune, dont les grecs firent Hermès et les latins leur Mercure. Les chrétiens en firent Saint Roch, toujours représenté en compagnie d'un chien. Le chien était chez les grecs une figuration d'Hermès.

À noter que la langue des Oiseaux ou langage des alchimistes était également appelée langue des cynocéphales (les têtes de chien). Ces références, à la lune, ou feu secret des alchimistes, correspondent bien à ce qu'entendait léguer à la postérité Da Vinci, en peignant sa Joconde ou Mona Lisa. En effet, Mona est l'abréviation de Madonna, mot ayant donné Madonne, dont on sait qu'elle est une figuration de la lune. Cette interprétation est confirmée par Da Vinci lui-même, puisqu'il prit la peine de baptiser sa Madonna... Lisa. Lisa est un diminutif d'Elisabeth, prénom dont l'étymologie révèle qu'il s'agit de "celle qui tire sa clarté ou sa lumière du Soleil...", autrement dit... la Lune!  

Pour pouvoir invoquer le hasard, concernant autant de coïncidences, il faudrait admettre la probabilité qu'un singe puisse, par hasard, taper le texte de la Bible si on lui confiait un ordinateur."      

 

(1) Livres de Richard Khaitzine dernièrement parus:
- "La Joconde, histoire, énigme et secrets". Le Mercure Dauphinois, 2003.
- "Paris, secrets et mystères". Le Mercure Dauphinois, 2003.